Qu’est-ce que l’économie de l’attention ? C’est celle qui cherche à capter votre temps de cerveau disponible sur un écran. Or, selon un calcul effectué par Google, ce temps serait de neuf secondes pour la génération des personnes nées entre 1980 et 2000. Au-delà, le cerveau décroche et un nouveau stimulus est nécessaire pour capter leur concentration … Bruno Patino raisonne en économiste et note qu’« à la main invisible du marché a été substituée, celle du réseau ». « On ne savait pas alors qu’un marché en remplacerait un autre », ajoute-t-il. Dans ces conditions, il appelle de ses vœux la mise en place d’un nouveau modèle économique – à ce stade juste esquissé – pour les plates-formes numériques (Google) et les réseaux sociaux (Facebook) qui sont aujourd’hui devenus plus
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Lars Pålsson Syll considers the following as important: Politics & Society
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Qu’est-ce que l’économie de l’attention ? C’est celle qui cherche à capter votre temps de cerveau disponible sur un écran. Or, selon un calcul effectué par Google, ce temps serait de neuf secondes pour la génération des personnes nées entre 1980 et 2000. Au-delà, le cerveau décroche et un nouveau stimulus est nécessaire pour capter leur concentration …
Bruno Patino raisonne en économiste et note qu’« à la main invisible du marché a été substituée, celle du réseau ». « On ne savait pas alors qu’un marché en remplacerait un autre », ajoute-t-il. Dans ces conditions, il appelle de ses vœux la mise en place d’un nouveau modèle économique – à ce stade juste esquissé – pour les plates-formes numériques (Google) et les réseaux sociaux (Facebook) qui sont aujourd’hui devenus plus puissants que les Etats …
Ce succès économique et financier présente un revers démocratique, car « la surveillance de nos vies est l’extension naturelle de la publicité ciblée », note l’actuel directeur éditorial d’Arte. L’algorithme devient roi et détient aussi la capacité de déplacer les foules. Mieux, il classe, segmente la population, crée des groupes ou des bulles. « L’économie de l’attention a permis de démocratiser l’économie du doute », ajoute l’auteur car Internet, en supprimant les barrières, a permis une communication accessible à tous. Ceci conduit peut-être au point le plus troublant de l’évolution qui se joue actuellement : une défiance tous azimuts et un refus de l’expertise, au moment où la capacité à produire une information libre n’a jamais été aussi importante.