Entretien avec Stephanie Kelton dans Le Monde Stephanie Kelton propose une nouvelle étape : le droit à l’emploi pour tout travailleur, financé par l’Etat fédéral et administré au niveau local, avec une couverture sociale. Ce programme antipauvreté, qui emploierait quinze millions de personnes, coûterait 400 milliards de dollars par an, mais il entraînerait, selon elle, une hausse du PIB de 560 milliards et créerait quatre millions d’emplois privés. On lui rappelle la critique de Larry Summers : « There is no free lunch » (« il n’y a pas de repas gratuit »). « Les infrastructures, ce n’est pas un repas gratuit », peste-elle. Stephanie Kelton déplore les attaques ad hominem dans les débats. « Je suis ravie d’entrer dans le débat public, mais j’ai été un
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Entretien avec Stephanie Kelton dans Le Monde
Stephanie Kelton propose une nouvelle étape : le droit à l’emploi pour tout travailleur, financé par l’Etat fédéral et administré au niveau local, avec une couverture sociale. Ce programme antipauvreté, qui emploierait quinze millions de personnes, coûterait 400 milliards de dollars par an, mais il entraînerait, selon elle, une hausse du PIB de 560 milliards et créerait quatre millions d’emplois privés. On lui rappelle la critique de Larry Summers : « There is no free lunch » (« il n’y a pas de repas gratuit »). « Les infrastructures, ce n’est pas un repas gratuit », peste-elle.
Stephanie Kelton déplore les attaques ad hominem dans les débats. « Je suis ravie d’entrer dans le débat public, mais j’ai été un peu victime d’intimidation. C’est diffamatoire de dire que la modern monetary theory est de l’économie vaudoue, lance-t-elle à l’intention de Larry Summers. Il a caricaturé vingt ans de travail économique. On ne fait pas ce genre de choses entre universitaires, je ne l’aurais jamais fait. »
Si elle n’est pas dans une grande université, ajoute-t-elle, c’est parce que ces institutions recrutent les professeurs ayant publié dans certaines revues : «Il existe un biais mainstream et une exclusion des économistes non conventionnels.»
Aujourd’hui, ses idées hétérodoxes, cependant, progressent : Olivier Blanchard, ancien économiste en chef du Fonds monétaire international, a ainsi estimé en début d’année que les Etats-Unis disposaient de marges de manœuvre budgétaire. L’élection tranchera. « Je suis sûre que Sanders peut gagner », prophétise l’économiste. S’il devient président, elle espère devenir secrétaire au Trésor. «Je l’accepterais», confie-t-elle.