Les entreprises baignent dans un océan de dettes Mercredi 4 septembre, l’entreprise la plus fortunée du monde, Apple, assise sur son trésor de 200 milliards de dollars (180 milliards d’euros), a jugé qu’il était temps d’emprunter un peu d’argent. Elle a émis pour sept milliards de dollars d’obligations, des titres de dettes, alors qu’elle ne sait manifestement pas quoi faire de son argent. Au total, les entreprises américaines ont émis, pendant cette seule première semaine de septembre 2019, pour près de 74 milliards de dollars d’obligations. Un record historique qui s’est propagé sur toutes les classes de dettes et sur toute la planète, avec un montant jamais vu de 150 milliards de dollars. Du côté des acheteurs, la raison de cet engouement est la même
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Les entreprises baignent dans un océan de dettes
Mercredi 4 septembre, l’entreprise la plus fortunée du monde, Apple, assise sur son trésor de 200 milliards de dollars (180 milliards d’euros), a jugé qu’il était temps d’emprunter un peu d’argent. Elle a émis pour sept milliards de dollars d’obligations, des titres de dettes, alors qu’elle ne sait manifestement pas quoi faire de son argent.
Au total, les entreprises américaines ont émis, pendant cette seule première semaine de septembre 2019, pour près de 74 milliards de dollars d’obligations. Un record historique qui s’est propagé sur toutes les classes de dettes et sur toute la planète, avec un montant jamais vu de 150 milliards de dollars.
Du côté des acheteurs, la raison de cet engouement est la même que celle qui prévaut depuis que les banques centrales ont baissé drastiquement les taux des obligations d’Etats. Ce placement sans risque ne rapportant plus rien, voir coûtant de l’argent, les investisseurs se sont reportés sur les obligations des grandes entreprises qui sont un peu plus rémunératrices que les bons du Trésor américain, avec un risque faible. Contrairement à une action, une obligation fournit un rendement fixe et connu dès le départ …
Le stock de dette des entreprises aux Etats-Unis a doublé depuis 2008 et 50 % sont désormais logés dans des entreprises notées BBB par les agences, c’est-à-dire à un cran seulement au-dessus des « junk bonds », ces obligations à fort risque, sensibles aux retournements de conjoncture. Une bulle considérable s’est formée et l’aiguille qui la percera se rapproche.