Les marionnettes de Milton Friedman Alors le capitalisme est-il curable ? La primauté à l’actionnaire (shareholder primacy) n’est pas inscrite dans ses gènes. Elle a prospéré dans les années 1980, quand la mort annoncée du communisme a donné des ailes aux partisans d’une économie de marché débridée. « Cela a causé tant de tort au capitalisme que même Lénine n’aurait pas fait mieux », ironisait Felix Rohatyn, figure historique de la banque Lazard … Plus les discours sont forts, plus l’écart avec la réalité apparaît béant. Et plus les thérapies proposées sont agressives. On imagine la consternation de Friedman devant le succès de celui qu’il considérerait à coup sûr comme le plus redoutable des « marionnettistes », Thomas Piketty. Avec son Capital et
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Les marionnettes de Milton Friedman
Alors le capitalisme est-il curable ? La primauté à l’actionnaire (shareholder primacy) n’est pas inscrite dans ses gènes. Elle a prospéré dans les années 1980, quand la mort annoncée du communisme a donné des ailes aux partisans d’une économie de marché débridée. « Cela a causé tant de tort au capitalisme que même Lénine n’aurait pas fait mieux », ironisait Felix Rohatyn, figure historique de la banque Lazard …
Plus les discours sont forts, plus l’écart avec la réalité apparaît béant. Et plus les thérapies proposées sont agressives. On imagine la consternation de Friedman devant le succès de celui qu’il considérerait à coup sûr comme le plus redoutable des « marionnettistes », Thomas Piketty. Avec son Capital et idéologie (Seuil, 1 232 p., 25 euros), l’économiste jette un pavé dans la vitrine du capitalisme ; et non content de vouloir le « dépasser » au profit d’un « socialisme participatif », il a su trouver l’oreille de candidats démocrates à la Maison Blanche, au moins sur les hausses d’impôts. Mais entre ses solutions radicales et le nouveau mantra social-vert des grands patrons, on cherche toujours le chemin vers un capitalisme durable.