L’auteur du plus grand scandale financier du XXe siècle s’est éteint, mercredi 14 avril, à 82 ans. Il était parvenu à extorquer des fortunes à ses clients tout en jouant sur la pusillanimité des régulateurs. Bernard Madoff avait développé à partir des années 1960 une société de courtage devenue, au fil des ans, l’une des plus importantes et dynamiques de la Bourse de New York. Mais il avait créé en parallèle une société d’investissement destinée à faire prospérer la fortune de clients choisis : stars du cinéma, des lettres, et même de la finance. Avec une promesse irrésistible : un rendement moyen continu de 15 % par an sur une très longue période. De 1990 à 2008, en dépit des aléas des marchés, aucune année négative n’a troublé l’horizon. Comment ? Mystère bien gardé. Les
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Lars Pålsson Syll considers the following as important: Economics
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L’auteur du plus grand scandale financier du XXe siècle s’est éteint, mercredi 14 avril, à 82 ans. Il était parvenu à extorquer des fortunes à ses clients tout en jouant sur la pusillanimité des régulateurs.
Bernard Madoff avait développé à partir des années 1960 une société de courtage devenue, au fil des ans, l’une des plus importantes et dynamiques de la Bourse de New York. Mais il avait créé en parallèle une société d’investissement destinée à faire prospérer la fortune de clients choisis : stars du cinéma, des lettres, et même de la finance. Avec une promesse irrésistible : un rendement moyen continu de 15 % par an sur une très longue période. De 1990 à 2008, en dépit des aléas des marchés, aucune année négative n’a troublé l’horizon. Comment ? Mystère bien gardé.
Les vieux financiers savent que, quand on vous promet à la fois la sécurité d’un bon du Trésor et le rendement exceptionnel de la Bourse, c’est qu’il y a anguille sous roche. Et l’anguille était en l’occurrence une gigantesque pyramide de Ponzi, où l’argent des nouveaux investisseurs finançait la rétribution des clients en cours.
Certains, pourtant, se sont inquiétés de la montée en puissance d’une machine aussi spectaculaire. A trois reprises, entre 2001 et 2005, le financier Harry Markopolos a alerté la SEC. Aucune enquête n’a été menée, en dépit d’indices confondants. De grandes banques ont fermé les yeux. Tout le monde était content, l’eau était claire, alors pourquoi remuer la vase ? Il a fallu attendre la crise de 2008 et la demande de retrait de fonds des clients pour s’apercevoir qu’ils avaient disparu.