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Joan Robinson — de Keynes à Marx

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Joan Robinson — de Keynes à Marx Cadette de vingt ans de Keynes, qui était déjà un personnage célèbre, elle ne craignait pas de le critiquer, parfois avec virulence, comme en fait foi leur correspondance. Elle faisait partie de ceux que Keynes respectait et dont il acceptait les critiques. Dans un article paru dans le premier numéro d’Economie appliquée, en 1949, elle explique que l’expression ” théorie générale ” désigne une oeuvre collective, élaborée à Cambridge depuis le début des années 30 par plusieurs personnes. Avec les années, Joan Robinson considérait que le contenu révolutionnaire du message de Keynes s’était affadi, que la révolution keynésienne avait avorté … Avec les années, Joan Robinson considérait que le contenu révolutionnaire du

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Joan Robinson — de Keynes à Marx

Cadette de vingt ans de Keynes, qui était déjà un personnage célèbre, elle ne craignait pas de le critiquer, parfois avec virulence, comme en fait foi leur correspondance. Elle faisait partie de ceux que Keynes respectait et dont il acceptait les critiques. Dans un article paru dans le premier numéro d’Economie appliquée, en 1949, elle explique que l’expression ” théorie générale ” désigne une oeuvre collective, élaborée à Cambridge depuis le début des années 30 par plusieurs personnes.

Joan Robinson — de Keynes à MarxAvec les années, Joan Robinson considérait que le contenu révolutionnaire du message de Keynes s’était affadi, que la révolution keynésienne avait avorté … Avec les années, Joan Robinson considérait que le contenu révolutionnaire du message de Keynes s’était affadi, que la révolution keynésienne avait avorté. Elle qualifiait de ” keynésiens bâtards ” les auteurs de la synthèse entre keynésianisme et théorie néoclassique, qui s’est imposée comme paradigme dominant dans l’après-guerre. Prônant un keynésianisme radical, tant sur le plan politique que théorique, Joan Robinson s’est imposée comme leader d’un courant de pensée qu’on qualifie maintenant de post-keynésien. Dans une Lettre ouverte d’une keynésienne à un marxiste, publiée en 1953, elle se décrit comme une keynésienne de gauche, ajoutant que c’est une catégorie qui comprend très peu de membres …

Contrairement aux économistes néoclassiques, Marx s’est intéressé, selon elle, aux vrais problèmes de l’économie : croissance, crises et chômage. Il a découvert que ces problèmes n’étaient pas des accidents de parcours, mais des dysfonctionnements reliés à la nature même du capitalisme. Joan Robinson nous a dit qu’elle considérait la distinction entre forces productives et rapports de production comme la plus importante découverte de Marx. Bien sûr, elle s’est attirée avec ce livre et d’autres articles sur Marx les foudres des marxistes orthodoxes, ce qui ne l’a jamais empêchée de dormir.

Gilles Dostaler / Alternatives Economiques

Lars Pålsson Syll
Professor at Malmö University. Primary research interest - the philosophy, history and methodology of economics.

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