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L’équilibre général depuis Sonnenschein-Mantel-Debreu

Summary:
La question est de savoir si, partant toujours d’une situation qui n’est pas un équilibre, la variation des prix amène à un équilibre … Les théoriciens de l’équilibre général ont fait apparaître, dans les années 1970, les difficultés rencontrées dans la formalisation du processus supposé mener à un équilibre et ont abouti à un résultat négatif : il n’est pas possible d’affirmer, même dans le modèle de concurrence parfaite, que le processus est stable, c’est-à-dire qu’il conduit effectivement à l’équilibre … Les théoriciens de l’équilibre général ont donc formulé la question de la stabilité dans les termes suivants : peut-on élaborer des hypothèses sur les agents dont on puisse déduire des propriétés sur les fonctions de demande nette agrégée qui garantiraient la stabilité

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La question est de savoir si, partant toujours d’une situation qui n’est pas un équilibre, la variation des prix amène à un équilibre … Les théoriciens de l’équilibre général ont fait apparaître, dans les années 1970, les difficultés rencontrées dans la formalisation du processus supposé mener à un équilibre et ont abouti à un résultat négatif : il n’est pas possible d’affirmer, même dans le modèle de concurrence parfaite, que le processus est stable, c’est-à-dire qu’il conduit effectivement à l’équilibre …

L’équilibre général depuis Sonnenschein-Mantel-DebreuLes théoriciens de l’équilibre général ont donc formulé la question de la stabilité dans les termes suivants : peut-on élaborer des hypothèses sur les agents dont on puisse déduire des propriétés sur les fonctions de demande nette agrégée qui garantiraient la stabilité de l’équilibre ? La réponse est négative. Le théorème établi par Hugo Sonnenschein en 1973, et généralisé par Rolf Mantel et Gérard Debreu, montre qu’on ne peut établir aucune propriété des demandes nettes agrégées qui assure la stabilité de l’équilibre. Les hypothèses sur les fonctions de demande nette agrégée nécessaires à la stabilité (par exemple, l’hypothèse de substituabilité brute) ne sont pas fondées microéconomiquement. On peut certes énoncer des conditions qui assurent la stabilité, mais elles sont arbitraires : on ne peut les déduire de l’axiomatique des comportements individuels.

La conclusion est que l’on n’a aucune idée de la manière dont un mécanisme de prix concurrentiel peut mener à l’équilibre. La théorie de l’équilibre général ne fournit aucun résultat appuyant l’idée selon laquelle un système de libre concurrence, dans lequel les prix sont flexibles et varient selon la loi de l’offre et de la demande, converge vers l’équilibre. Même en acceptant toutes les hypothèses, la théorie de l’équilibre général n’a pas démontré la capacité du système des prix à coordonner efficacement les décisions des agents économiques.

Claire Pignol / Alternatives Economiques

I can’t but agree with Pignol here. You could, of course, as Brad DeLong has asserted, consider modern mainstream economics to be in fine shape “as long as it is understood as the ideological and substantive legitimating doctrine of the political theory of possessive individualism” and if you manage to put a blind eye to all the caveats to its general equilibrium models — markets must be in equilibrium and competitive, the goods traded must be excludable and non-rival, etc, etc. The list of caveats soon becomes impressively large — and not very much value is left of modern mainstream economics if you ask me.

Still — a century and a half after Léon Walras founded neoclassical general equilibrium theory — modern mainstream economics hasn’t been able to show that markets move economies to equilibria.

We do know that — under very restrictive assumptions — equilibria do exist, are unique and Pareto-efficient. One, however,​ has to ask oneself — what good does that do?

It’s strange that mainstream macroeconomists still stick to a general equilibrium paradigm more than forty years after the Sonnenschein-Mantel-Debreu theorem — devastatingly showed that it is​ an absolute non-starter for building realist and relevant macroeconomics.

As long as we cannot show, except under exceedingly special assumptions, that there are convincing reasons to suppose there are forces which lead economies to equilibria — the value of general equilibrium theory is negligible. As long as we cannot really demonstrate that there are forces operating — under reasonable, relevant and at least mildly realistic conditions — at moving markets to equilibria, there cannot really be any sustainable reason for anyone to pay any interest or attention to this theory.

Stability​ that can only be proved by assuming Santa Claus conditions is of no avail. Continuing to model a world full of agents behaving as economists — “often wrong, but never uncertain” — and still not being able to show that the system under reasonable assumptions converges to equilibrium (or simply assume the problem away) is a gross misallocation of intellectual resources and time.

Lars Pålsson Syll
Professor at Malmö University. Primary research interest - the philosophy, history and methodology of economics.

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